SNJC/OUEST : LES JOURNALISTES A L’ECOLE DES BONNES PRATIQUES PROFESSIONNELLES

SNJC/OUEST :

LES JOURNALISTES A L’ECOLE DES BONNES PRATIQUES PROFESSIONNELLES

 

Une conférence-débat vient de mobiliser à Bafoussam la crème des journalistes de la presse publique et privée de la région de l’Ouest.Une initiative de la section Ouest du syndicat national des journalistes du Cameroun, en prélude à la journée internationale de la liberté de la presse ce 03 Mai

Trois panelistes bien aguerris pour trois exposés qui constituent les fondements même de la profession du journalisme. Les hommes et femmes des médias de la région de l’Ouest conviés au rendez-vous de ce Lundi 1er mai 2018 à Bafoussam n’ont pas regretté d’avoir sacrifié de leur temps pour suivre les enseignements. Au contraire, ils émettent tous les vœux que des pareilles rencontres se multiplient pour le développement et l’avancement de ce métier au Cameroun. Placée sous le thème : « Journalisme : les bonnes pratiques professionnelles au service d’une information de qualité » et modérée par Joseph Olinga, journaliste et responsable régional du quotidien « le messager », la conférence de Bafoussam, organisée en prélude à la journée internationale de la liberté de la presse par la section Ouest du Snjc avec l’appui de l’ONG « Un monde avenir » et son partenaire Zénü Network, a réuni autour de la table de réflexion des éminences grises de cette noble profession. Entre autres, Dr Djimeli Alexandre, journaliste et enseignant à l’Université de Dschang, René Njoya Mot, journaliste et chef de station de Crtv-ouest, Denis Nkwebo, président du Syndicat national des journalistes du Cameroun.

De la responsabilité sociale du journaliste

Si dans son argumentaire sur l’éthique et déontologie du journalisme, Alexandre Djimeli a déploré la dichotomie qui existe entre technique du journalisme et la déontologie du journalisme en s’interrogeant sur les raisons probantes de la non maîtrise de la déontologie et la différenciation au niveau du traitement des informations dans les médias, René Njoya Mot, traitant la question de la pluralité des médias et responsabilité des journalistes, gage d’une information de qualité, va tenter d’apporter la réponse à cette préoccupation. Le journaliste/philosophe et enseignant au centre de formation professionnelle d’Ekoudou à Yaoundé, une école du journalisme de la Crtv, estime que dès lors qu’il existe plusieurs techniques rédactionnelles, le traitement des faits seront toujours différent d’une rédaction à l’autre. En d’autres termes, lorsque pour un même fait, chaque organe est libre de choisir soit le compte rendu, soit l’analyse, ou alors un éditorial, on ne saurait s’attendre à un même résultat à la fin. A cela s’ajoute d’autres réalités, en l’occurrence la ligne éditoriale propre à chaque rédaction. « Naturellement les faits ne seront pas identiquement interprétés », renchérit René Njoya Mot qui reconnait en la pluralité des médias non seulement un élément essentiel de la liberté de la presse et donc de la démocratie, mais aussi et surtout un moyen de facilitation de la compréhension de la vraie information par le public, en ce sens que c’est en parcourant plusieurs tabloïdes avec les mêmes faits différemment traités que le lecteur, le téléspectateur ou l’auditeur parvient à la bonne information.

Les panelistes se sont en outre appesantis sur la responsabilité sociale du journaliste qui implique le savoir être, le savoir vivre et le savoir percevoir. Lui qui se doit d’être le reflet de la société, un modèle pour sa génération. Mais selon Dr Djimeli, on ne saurait parler de responsabilité sociale sans respect de la déontologie. Il faut donc pouvoir maîtriser les règles de déontologie afin de pouvoir produire au public une information de qualité. Le dernier module, à savoir «  les bonnes pratiques professionnelles en journalisme : histoire et perspective » a été développé par Denis Nkwebo pour qui, il faut servir et ne servir que de l’information utile à l’intérêt public. C’était également en quelque sorte un moment de retrouvaillesdes grands noms de la presse qui ont marqué leur époque. En plus des trois panelistes qui se maîtrisaient parfaitement, il y avait aussi dans la salle Jean Baptiste Sipa, journaliste émérite et représentant pour la circonstance « Art 55-Un monde avenir » et Michel EcladorPekoua, Directeur de Publication de Ouest Echos.

NADRA SAMIRA NGOUPAYOU(Club Média Ouest)