Ouest / CUB : Depuis 3 ans, le grand conseiller Pr Pascal NGUIHE KANTE délibère par procuration
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- Catégorie : Politique
- Publication : mercredi 5 décembre 2018 20:58
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Le budget 2019 de la Communauté Urbaine de Bafoussam s’élève au montant de 2milliards 670 millions de francs cfa, équilibré en recettes et en dépenses
Réunis les 28 et 29 Novembre 2018 en session ordinaire de leur conseil, les grands conseillers de la Communauté Urbaine de Bafoussam (CUB) ont voté le projet de budget 2019 soumis à leur examen par le délégué du gouvernement, Emmanuel NZETE. Ce primitif s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 2 milliards 670 millions de franc cfa, soit une chute 130 millions de franc cfa par rapport à celui de l’exercice 2018. Selon le secrétaire général de cette institution, cette baisse est la conséquence de la diminution de certaines dotations de l’Etat, mais aussi et surtout de la difficile application des dispositions réglementaires liées aux tarifs des boutiques et comptoirs installés dans l’espace urbain de la cité capitale de la région de l’Ouest.
« Pour nous, il s’agit d’un budget qui pourrait être réalisé si l’ensemble des acteurs jouent franc jeu. J’en appelle d’une part à la conscience personnelle des responsables des services administratifs, maillon important de la chaîne de recouvrement. Et d’autre part à la conscience collective des opérateurs économiques de tout bord, afin que chacun paye ses taxes et impôts. Nous espérons que l’ensemble des acteurs socio économiques de la ville auront une seule et même vision portée vers le développement de Bafoussam pendant l’exercice budgétaire 2019 » serine Emmanuel NZETE, délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Bafoussam.
Le grand conseiller Pr Pascal NGUIHE KANTE, invisible depuis 3ans
Depuis le 02 Octobre 2015, date de sa nomination au poste de Secrétaire Général adjoint des services du Premier Ministre, Pr Pascal NGUIHE KANTE n’a plus siégé au sein de l’organe délibérant de la communauté urbaine de Bafoussam. Notons qu’après la victoire du RDPC à l’issue de l’élection municipale de septembre 2013, le fils prodige du quartier kouogouok avait été désigné après approbation du conseil, l’un des six (6) conseillers municipaux devant représenter la commune de Bafoussam 3e auprès du grand conseil de la communauté urbaine. Mais depuis son entrée au gouvernement, le spécialiste des droits des affaires n’a plus rejoint le conseil de la super mairie. « Même pas venir nous rendre visite depuis qu’il est ministre ! » S’exclame un grand conseiller de son bord politique. Trois (3) ans que Monsieur le ministre délibère par voie de procuration, pourtant sa qualité d’intellectuel très pointilleux et l’expérience glanée au premier ministère pouvaient constituer un atout pour la CUB. Comme dans une jungle où le lionceau n’a cure même du barrissement du géant éléphant, Pr NGUIHE KANTE peut se passer de l’article 48 (1) du livre vert , aussi applicable aux communautés urbaines « Tout membre du conseil municipal dûment convoqué qui, sans motifs légitimes, a manqué à trois(3) sessions successives peut, après avoir été invité à fournir des explications par le maire être déclaré démissionnaire par le ministre chargé des collectivités territoriales , après avis du conseil municipal ». Ça se sait, sous les tropiques et surtout en Afrique Centrale où la royauté est érigée en mode de gouvernance, un ministre de la République aura toujours des motifs légitimes pour justifier ses absences, par conséquent ne saurait être « invité à fournir des explications » par un délégué du gouvernement qui de surcroit, n’a de cesse de claironner que « Le chef de l’Etat avait choisi le meilleur parmi les meilleurs de la Mifi ». Et si le délégué du gouvernement avait par orgueil personnel, constaté la démission de ce super grand conseiller, rien ne prouve que le ministre en charge des collectivités par ailleurs collègue du mis en cause, aurait « pu » l’entériner. Un conseiller municipal, c’est sa présence et sa contribution aux débats pour des décisions efficaces. Ensuite, des indemnités liées aux services rendus. Cette persistance à s’y maintenir malgré son indisponibilité, pose aussi un problème d’éthique. Tout laisse à croire que sur la vingtaine de conseillers municipaux de Bafoussam 3e restants, aucun ne dispose d’une capacité intellectuelle ou mentale lui permettant de remplacer le grand conseiller Pr Pascal NGUIHE KANTE. Ses camarades militants du RDPC de Bafoussam 3e trouvent en ce comportement, un refus de partager, quand on sait que au sein de ce conseil, il y en a qui ont à peine 20 000 francs cfa de revenu mensuel. Ces indemnités payées à un grand conseiller, ministre et éternel absent sonnent comme un trop perçu qui pourtant, auraient été reçues comme une manne par d’autres camarades conseillers municipaux dont le militantisme est aussi avéré . On se souvient que pour la même mandature, Mathias Woutchouang du SDF s’était vu appliquer cet article 48 (1) et avait été aussitôt remplacé par un camarade de son conseil de Bafoussam 2e.
© ouestmediainfo.cm : Alexis Yangoua