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BAFOUSSAM / MAITRE LAVOISIER TSAPY DEMONTE LES STRATEGIES DE FRAUDE ELECTORALE

C’était le 15 Juillet 2018 au cours d’un atelier de formation des responsables des cellules de la Circonscription Electorale(CE) du Front Social Démocrate (SDF) de Bafoussam 1er.

       Cet atelier de formation des responsables des cellules du SDF de Bafoussam 1er, est l’un des actes majeurs du nouveau président de la CE depuis son élection le 17 Juin 2018. Selon les statistiques du secrétaire de l’organisation, le président NGNANG Cyrille a déjà implanté sept (7) nouvelles cellules avec un bon nombre d’anciens camarades retournés à la maison.

Cent (100) participants issus d’anciennes et nouvelles cellules ont effectivement pris part à ce séminaire de formation pour les uns et de recyclage pour les autres, sur la maitrise du code électoral et des techniques de fraude électorale. Une rencontre qui répond à une résolution du Comité Exécutif (CE) du 24 Juin 2018, le premier de l’ère NGNANG.

Ce travail d’expert était confié à maître Lavoisier TSAPY, conseiller juridique national du parti. Son exposé est structuré autour de quatre articulations : Elections Cameroon (ELECAM) et ses missions, la phase préparatoire aux élections, les opérations électorales et les fraudes électorales.

Si les trois premières parties sont un rappel des dispositions du code électoral, la dernière est une mise à nu des travers régulièrement orchestrés au cours des différentes élections que le Cameroun a eu à organiser depuis le retour du multipartisme. Aussi des précautions légales que les militants du SDF devront prendre pour mettre un terme à ces pratiques « démocraticides ».

 

LES TECHNIQUES DE FRAUDES ELECTORALES

 

Fraude par une mauvaise loi électorale

Selon Me TSAPY « De la bonne élaboration de la loi électorale, dépend le caractère juste et honnête des élections au Cameroun. Dans la mise en pratique de la loi sur ELECAM, le gouvernement viole exprès les dispositions clés pour frauder les élections ». Ce constat est illustré par l’article 5 de la loi ELECAM qui dispose que «  Les membres d’ELECAM doivent s’abstenir de toute activité qui peut compromettre leur indépendance et la dignité de leurs fonctions ».

Dans la réalité dit il «  la grande majorité des membres d’ELECAM sont des militants du RDPC, à l’exemple les membres du conseil électoral, ce qui contredit l’indépendance de la structure ». Ainsi, l’article 115 du code électoral parait comme une disposition cousue pour légaliser une partialité savamment concoctée. « Seul le procès verbal détenu par ELECAM fait foi après les élections ». Le conseiller juridique ajoute «  Mais on sait que ELECAM peut modifier son procès verbal pour favoriser le parti au pouvoir. D’ailleurs, dans le choix des présidents des bureaux de vote, seuls les militants ou sympathisants du RDPC sont privilégiés ».

 

FRAUDE PAR L’INSCRIPTION ELECTORALE

Ici, l’expert fait remarquer que malgré l’institution de la carte électorale biométrique, les doubles, triple inscriptions persistent et les opérateurs économiques proches du système s’en servent pour organiser des charters composés pour la plupart de leurs personnels. Ces résidents d’un jour sont déportés des grandes villes telles que Yaoundé et Douala pour gonfler le corps électoral de leurs localités d’origines (cas de l’Ouest).

Le cas de BAMESSO dans les Bamboutos est cité. Selon Me TSAPY, en 2011 et 2013 le fichier du village du ministre NGANOU DJOUMESSI Emmanuel présentait un peu plus de 2000 électeurs, alors que le chiffre des potentiels résidents et votants d’excède pas 600.

Il a aussi mentionné les fraudes par la non publication dans les délais des listes électorales, l’utilisation illégale du patrimoine de l’Etat pendant la campagne électorale et par la mauvaise organisation du bureau de vote « Le président du bureau de vote, militant ou sympathisant du RDPC s’assure qu’il identifie seul l’électeur avant le vote. Ceci lui permet de laisser passer les votants ambulants et autres tricheurs. Les bulletins de vote des partis de l’opposition sont généralement en nombre insuffisants, l’encre n’est pas indélébile, l’urne bourrée avant le début du vote » a-t-il précisé avant de prescrire le blocage des opérations si l’un des faits cités sont observés par les représentant du SDF.

     La fraude par le bourrage des urnes est aussi due à la cupidité et à l’ignorance des représentants des partis dits de l’opposition, d’où cette formation. En effet, ces derniers se laissent « acheter » pour s’éloigner des bureaux de vote pendant les élections, donnant ainsi libre cour à l’orientation du vote en faveur du parti au pouvoir et en suite au bourrage des urnes. En plus de la formation, les partis de l’opposition doivent s’assurer que leurs représentants disposent d’un minimum pour leur transport et leur ration alimentaire. L’existence des bureaux fictifs ou inappropriés.

Me Lavoisier TSAPY martèle avec un ton incisif que « ELECAM créé souvent des bureaux de vote fictifs ou inappropriés, notamment dans les casernes militaires ou de police ou de gendarmerie. Les élections y sont influencées par l’intimidation des chefs hiérarchiques qui doivent s’assurer personnellement que les éléments sous leurs ordres ont voté pour le RDPC ».

Pendant le dépouillement, les représentants doivent doubler leur vigilance pour empêcher la technique qui consiste à créer un cafouillis afin d’octroyer les voies du candidat A au candidat B ou tout simplement de substituer les procès verbaux. « L’Achat des bulletins de vote de l’opposition contre les sommes d’argent allant de 2000 à 10 000 francs cfa ».

Une opération dit il financée par les élites bourgeoises du RDPC. L’Avocat au barreau du Cameroun n’a pas omis d’évoquer le cas de votes multiples et manipulés à l’aide des cartes d’électeur non retirées.

 

     Pour le président NGNANG Cyrille, organisateur dudit atelier « Nous avons organisé ce séminaire de formation à l’intention des militants et présidents des cellules de la CE de Bafoussam 1er afin de leur permettre d’être opérationnels au cours des échéances électorales prochaines. On ne doit pas représenter le SDF dans un bureau de vote sans avoir connaissance de la loi qui régit les élections. C’est pourquoi nous avons pensé à une formation, la première d’une série qui devra se poursuivre ». Et justement par ce que les participants doivent restituer les enseignements reçus à leurs camarades militants et sympathisants, l’organisateur a remis à chacun des présidents des cellules du matériel didactique, à savoir des copies du code électoral et de l’exposé du jour.

©ouestmediainfo.cm : Alexis YANGOUA                 

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