UPC_OUEST: PRESIDENTIELLE 2018/ "ON VA VERS UNE ELECTION AU RABAIS"

Après la signature et publication le 09 Juillet 2018 du décret présidentiel portant convocation du corps électoral en vue de l’élection présidentielle le 07 Octobre 2018, les acteurs réagissent.

Pour l’UPC Ouest « Il y a eu une élection en 1956 avec des régions qui étaient en trouble, notamment dans la région de l’Ouest et grande Sanaga Maritime… On va vers les élections au rabais. C’est la voie que le gouvernement a choisie »

 

Ing René KAMDOUM (Maire de Bamendjou, RDPC)

 

KAMDOUM Réné_Maire Bamendjou_rdpc
KAMDOUM Réné_Maire Bamendjou_rdpc

       « Le président de la République est resté légaliste jusqu’au bout. Certains partis politiques non préparés souhaitaient un report, mais le faire aurait été conduire notre pays au chaos comme le veulent les ennemis de la République. Le Président Paul BIYA, garant de la stabilité et de la paix dans notre pays a bien compris qu’il faille aller à cette élection pour confondre tous les détracteurs. Nous au RDPC dans les Hauts Plateaux, nous sommes prêts depuis très longtemps pour faire gagner notre champion, candidat naturel, candidat du peuple. Car, il reste le meilleur risque pour notre nation en ce moment de graves crises. L’expérience et la crédibilité internationale plaidant en sa faveur. Le Président français en sait quelque chose »

 

NGOLO NGOLO ( Société civile)

 

ngolo ngolo_société civile
ngolo ngolo_société civile

           « La convocation du corps électoral était attendue dans ce sens que, comme on a un président légaliste, il ne pouvait en être autrement. Maintenant, à la question de savoir si cette élection va se dérouler en toute sécurité sur l’ensemble du territoire national, dés lors qu’on sait ce qui se passe dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest, où les élections sénatoriales ne s’étaient pas déroulées dans de très bonnes conditions. Qu’en sera-t-il alors pour celle qui va désigner le président de la République. L’autre question. Les préalables que certains partis politiques de l’opposition ont posés, à savoir le retrait des bureaux de vote dans les casernes. Certaines personnes se demandent où sont leurs cartes électorales pour lesquelles elles se sont inscrites depuis Janvier. Depuis Janvier, les cartes électorales ne sont plus disponibles et la raison qu’ELECAM donne c’est pour éviter des doublons. On peut aussi citer les bulletins uniques et le scrutin à deux tours » 

 

Eclador PEKOUA (UPC)

                           

Michel Eclador PEKOUA_UPC Ouest
Michel Eclador PEKOUA_UPC Ouest

« Cette convocation était attendue par ce que ça fait bien sept ans que la dernière élection a eu lieu. Les choses sérieuses vont pouvoir commencer. Les partis politiques sont plus ou moins prêts pour cette échéance. Maintenant, on va voir ce que les projections vont donner par rapport aux partis politiques qui se sont préparés. Contrairement aux élections précédentes, on est déjà certain qu’on aura plus une pléthore de candidatures. La loi a été réaménagée. Il y a une vingtaine de partis politiques qui peuvent se présenter et parmi cette vingtaine, il y en a qui ont une tradition d’accompagnement du Chef de l’Etat à travers ce qu’on appelle les alliances ou les accords électoraux. On pourrait avoir moins d’une dizaine par ce qu’il y a le critère de caution électorale, qui sera remboursable que lorsqu’on a atteint 5 %. Tous ces facteurs mis en ensemble sont des facteurs dissuasifs et bloquants. Il y a eu un comité directeur de l’Union des Populations du Cameroun(UPC) le 9 Juin 2018 et avec la convocation de ce corps électoral, on va fatalement vers un autre comité directeur, par ce que le fonctionnement de l’UPC est assez lourd en terme de décisions par ce qu’il n y a pas un chef suprême comme dans certains partis politiques.

       Maintenant, les troubles dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. Pour l’UPC ce n’est pas une situation nouvelle. Il y a eu une élection en 1956 avec des régions qui étaient en trouble, notamment dans la région de l’Ouest et grande Sanaga Maritime. Ça n’a pas empêché que le gouvernement organise les élections qui ne concernaient pas toutes les parties du Cameroun. Je crois qu’on tend vers là. Vers une élection qui va concerner majoritairement huit régions plus ou moins en paix. Par ce que même dans l’Extrême Nord, il y a des localités où il ne sera pas possible d’organiser une élection transparente. On va vers les élections au rabais. C’est la voie que le gouvernement a choisie. Peut être la situation lui impose, mais de l’autre côté, il y avait possibilité de faire autrement. C’est le regret que nous avons à l’UPC ».

Propos recueillis par Alexis YANGOUA (ouestmediainfo.cm)