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SERAIL : Vers la descente aux enfers de Luc SINDJOUN?

Le conseiller spécial à la présidence de la République risque de perdre la confiance de son mentor, le président Paul Biya, après sa sortie hasardeuse, soutenant la position de l’ambassadeur des Etats unis, au sujet de l’alternance au Cameroun

La réaction de Son Excellence Peter Henry Barlerin, ambassadeur des Etats Unis au Cameroun, le 17 mai 2018 dernier, au sortir de l’audience avec le chef de l’Etat du Cameroun, Paul Biya, n’a pas fini d’alimenter les débats au Cameroun.

Le porte-parole de la maison blanche en terre camerounaise, se confiant à la presse au terme de cette rencontre au sommet, avait alors fait part de la demande du gouvernement américain à Paul Biya de quitter le pouvoir. « Enfin, le président et moi avons discuté des prochaines élections. J’ai suggéré au président qu’il devait penser à son héritage et à la façon dont il se veut se souvenir dans les livres d’histoire pour être lus par les générations à venir, et a proposé que Georges Washington et Nelson Mandela soient d’excellents modèles », avait-il déclaré.

Une réaction qui a failli créer une incidence diplomatique entre les deux Etats. Des voix s’étaient alors levées, que ce soit au sein de l’appareil de l’Etat, que ce soit dans le camp de l’opposition ou de la société civile, pour fustiger cette ingérence américaine de nature à déstabiliser le Cameroun.

Dans cette vague des réactions, un vrai bal des vautours où chaque membre du gouvernement se pliait en quatre pour jouer sa partition afin de plaire au faiseur des rois, celle de Luc Sindjoun aurait été mal appréciée au plus haut sommet de l’Etat.

Très froid dans ses analyses et catégorique dans sa logique, le ministre conseiller spécial à la présidence de la République a fait sa part de lecture de cette sortie qui semblait plutôt réconforter Henry Berlerin dans sa position. « C’est une déclaration qui, bien qu’ayant surpris certains qui y voient une ingérence manifeste dans les affaires internes, doit être considérée comme participant de la dynamique des relations amicales entre les Etats-Unis et le Cameroun. Il ne s’agit que d’une suggestion de la part d’un ami qui ne saurait se substituer à l’auto-détermination du Président de la République et du peuple camerounais. Parce qu’il s’agit de la suggestion du représentant d’un Etat ami, d’un Etat allié dans la lutte contre le terrorisme et la piraterie maritime, dans la lutte contre le SIDA et dans la promotion du développement, c’est une déclaration qui mérite attention et réflexion », expliquait alors Luc Sindjoun, tentant de justifier la position très controversée de l’ambassadeur des Etats Unis au Cameroun.

Paul Biya sort de sa réserve

En réalité, la réaction du conseiller spécial à la présidence de la République aura surpris plus d’un. Grave encore au sein du comité central du Rdpc dont il en est membre. Il s’est montré plutôt perspicace à défendre la position de la maison blanche.

Même si certains acteurs de la scène politique pensent que cette sortie risque de l’emporter, il s’est voulu clair : « L’amitié entre Etats, comme l’amitié entre les êtres humains, est nourrie par les mamelles de la franchise et la sincérité. L’amitié sans franchise est hypocrisie ; l’amitié sans sincérité est simulation et dissimulation. L’amitié durable est celle dans le cadre de laquelle les partenaires échangent et discutent librement, reçoivent mutuellement l’un de l’autre. Mais, l’amitié n’est pas fusion de l’un dans l’autre, encore moins confusion des deux partenaires. Dans une relation d’amitié entre Etats, chaque Etat conserve son identité et assume son droit à la différence, sans préjudice du partage des valeurs communes. Il en découle une dialectique qui fait la richesse de ladite relation », avant d’ajouter : « Ce sont ces considérations générales qui président à la réception in limine litis de la récente déclaration de l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Cameroun ; déclaration dans laquelle il est proposé au Président de la République de penser à son héritage, à sa place dans l’histoire en s’inspirant notamment des modèles de Nelson MANDELA et de George WASHINGTON ».

L’attitude de Luc Sindjoun si l’on s’en tient au journal Essingan parution du jeudi, 31 mai 2018, lui aurait valu une demande d’explication de la part du président de la République, Paul Biya. Ce qui n’augure pas un lendemain meilleur pour ce digne fils de l’Ouest, surtout en cette année électorale avec la situation politique particulièrement tendue que l’on connait dans son département d'origine les hauts-plateaux, et très singulièrement à Baham où la percée de l’opposition pourrait inquiéter Etoudi.

De telles sorties pourraient plutôt crédibiliser l’hypothèse d’un quelconque rapprochement avec ces leaders politiques de l’opposition, natifs de ce département, en lice pour la présidentielle

© ouestmediainfo.cm : NADRA SAMIRA NGOUPAYOU

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